Les cinq lauréats du prix 2009 de l’architecture durable en images
par 16.04.09
|Impossible de parler d’éco-construction sans sensibiliser en amont les architectes aux vertus du « bâtir » durable. Un constat à l’origine du prix international « Global Award for Sustainable Architecture » dont la 3° édition a été lancée le 6 avril dernier lors d’un Symposium à la Cité de l’architecture & du patrimoine à Paris. Désignés par un comité scientifique international, les cinq lauréats 2009 sont issus de trois continents (Afrique, Asie, Europe…) et de cinq pays. Une dimension planétaire qui illustre la volonté du concours de saluer les initiatives durables menées tant dans les grands centres urbains occidentaux que dans les zones défavorisées.
Les lauréats 2009
Thomas Herzog, Munich
Pape de l’architecture bio-climatique, Thomas Herzog est également un fervent défenseur de l’énergie solaire qu’il a notamment exploité dans le cadre du projet “Solar City” lancé à Linz en 1992. Une ville solaire de 25 000 habitants, énergétiquement autonome et dotée de transports et d’équipements urbains. Au cours de sa longue carrière Thomas Herzog, 68 ans, s’est également frotté à l’architecture gonflable mais aussi à d’autres matériaux « durables » comme le bois, l’acier et le verre.
Sami Rintala, Oslo
Mi-architecte, mi-artiste, Sami Rintala conçoit ses projets architecturaux comme des outils de réflexion sur les responsabilités écologiques de la société occidentale. Une attitude qui explique notamment son recours à des matériaux locaux ou sa pratique d’une architecture du recyclage. On lui doit notamment “l’Element House”, une maison de bois et d’acier constituée de volumes cubiques et située aux abords de Séoul.
Diébédo Francis Kéré, Berlin / Gando
Né en 1965 au Burkina avant de partir faire ses études en 1990 à Berlin, Diébédo Francis Kéré considère qu’il faut proposer d’autres modèles de développement aux pays du Sud que ceux de l’occident. Il est notamment récompensé ici pour son projet d’école au sein du village burkinabais de Gando. Un bâtiment qui s’appuie sur les savoir faire locaux et sur des matériaux africains comme le fer soudé ou la brique de terre. Diébédo Francis Kéré travaille actuellement sur des projets en Inde, au Yémen ou encore en Espagne.
Bijoy Jain, Bombay
Formé aux Etats-Unis, Bijoy Jain est rentré dans son Inde natale à l’issue de sa formation pour créer son propre studio d’architecture (Mumbai). Objectif : s’appuyer sur la tradition locale de construction naturelle. Bâtisseur de maisons en pierre et en bois, il essaye de réconcilier modernité et écologie en tirant profit du contexte de ses constructions : conditions climatiques, matériaux, technologies… Parmi ses réalisations, citons la ” Palmyra House “, une plantation de cocotiers réalisée en bois de palmier associé à du teck recyclé.
Patrick Bouchain, Paris
As de la bidouille et recycleur de talent, Patrick Bouchain entend démontrer qu’il est possible de construire “10 fois moins cher”. Une philosophie que ce spécialiste de l’action culturelle a porté pendant 15 ans dans une multitude de projets alternatifs en France. Après avoir transformé des friches industrielles en lieu de vie (l’usine LU du Lieu Unique à Nantes, les entrepôts de la Condition Publique à Roubaix…), il s’emploie aujourd’hui au délicat problème du logement des plus démunis.
Sur le même thème : architecture, bâtiment durable, éco-construction