EDP Renewables : « L’éolien terrestre est indispensable au mix énergétique de demain »
par 20.05.11
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Filiale de l’opérateur historique portugais (EDP), EDP Renewables France inaugurera, vendredi prochain, un nouveau parc éolien de 10 MW à Roman Blandey (Eure). L’occasion de faire le point avec Frédéric Lanoe - Directeur Genéral d’ EDP Renewables en France - sur la stratégie d’un opérateur qui compte déjà 284 MW éoliens construits dans l’hexagone.

Frédéric Lanoe
Cleantech Republic : Quelle importance revêt ce nouveau parc pour EDP Renewables France ?
Frédéric Lanoe : Le parc de Roman Blandey sera le premier parc éolien implanté dans le département de l’Eure. Nous attendons donc beaucoup de ce site pour faciliter notre développement sur toute la façade Ouest du pays. Sur un plan technique, il s’agit d’un parc de 10 MW équipé en éoliennes Vestas.
Cette inauguration semble démontrer que la très critiquée loi Grenelle II n’a pas encore eu raison de tous les projets de parcs éoliens terrestres français…
En ce qui nous concerne non. Nous continuons car nous savons que l’émergence de l’énergie éolienne est un mouvement de fond. L’éolien terrestre est de très loin la moins chère des énergies renouvelables juste derrière l’hydraulique. Nous comptons aujourd’hui 25 parcs éoliens dans toute la France et nous installons environ 50 MW supplémentaires par an. Nous sommes dans le top 5 français en terme de puissance installée. Cela dit, la loi grenelle II n’a pas vraiment été un cadeau fait à l’éolien terrestre. Les marges ont été réduites, les délais rallongés et au final les projets rendus plus difficiles. C’est dommage parce que l’éolien terrestre est indispensable au mix énergétique de demain.
Concrètement, avez-vous dû annuler certains projets suite à cette nouvelle réglementation ?
Cela nous a impacté. Notamment la règle sur les cinq mâts qui nous a fait arrêter plusieurs projets. Pourquoi appliquer la même règle à un paysage valloné qu’à une grande plaine céréalière ? Il y a aussi le problème de la viabilité des parcs. Certains projets avaient obtenu leur permis de construire mais nous ne pouvons pas les réaliser aujourd’hui parce que nous savons qu’ils n’atteindraient pas le cap de rentabilité attendu.
Les inquiétudes des riverains - qui ont conduit à cette loi - pourraient sembler légitimes…
Ce qui est objecté par certains, c’est principalement la protection du paysage. La France compte aujourd’hui 3000 mâts éoliens contre 150 000 pylônes électriques ou 50 000 châteaux. Est-ce que les français ont vraiment l’impression de voir un château partout où ils se tournent ? Pour tenir les objectifs du Grenelle, il faudrait rajouter seulement 6000 mats à terre. Nous avons encore de la marge en ce qui concerne la visibilité.
D’autres opposants s’inquiètent pour la stabilité du réseau.
Le réseau français est réputé pour être l’un des plus solides au monde. Aujourd’hui, nous sommes à 2% d’énergie éolienne. Quand on arrivera à 10% il y aura des renforcements nécessaires à apporter, mais de la même façon que si on devait ajouter une puissance équivalente d’énergie nucléaire. De plus, il y a une certaine corrélation entre la demande d’électricité et l’offre d’énergie éolienne. Des statistiques de RTE démontrent ainsi que la production des éoliennes est plus importante de 30 à 40% en hiver qu’en été, précisément au moment ou la consommation augmente énormément. Le dernier point important c’est que les bassins français de vent sont quasiment décorrélés. Quand les éoliennes s’arrêtent en Normandie, elles continuent de tourner dans la vallée du Rhône. Cela contribue à la stabilité du réseau.
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carl | 23.05.11 à 22.59
ce mr compare les chateaux avec les éoliennes !!!
quand aux pylônes électriques ils sont beaucoup moins hauts …il ne tournent pas et ils sont indispensables malheureusement . L’éolien c’est de la pure bêtise …le plus mauvais choix …du clientélisme …et donc absolument pas nécessaire ….de plus les lieux où il y a le plus de vent c’est bien nos plus beaux sites …bord de mer et montagnes …. la destructions d’un immense capital pour le profit de quelques multinationales soutenues par des prix artificiels que tous , les plus modestes en premiers, vont payer .
ça n’a rien d’écolo ces machines …c’est tjs produire plus et trés mal avec l’éolien au lieu de chercher a diminuer nos gaspillages et consommation …il sont fous ces nouveau écolos .