Ideol, un concept d’éolien offshore flottant qui revendique son pragmatisme
par 29.08.11
|Nass&Wind ou Nenuphar en France. Au moins une dizaine d’autres sociétés à l’étranger. L’émergence annoncée de l’éolien offshore flottant agite déjà les méninges d’une constellation d’innovateurs à travers le monde. Un emballement que n’hésite pas à nuancer Paul de la Guérivière, pourtant cofondateur d’Ideol, société spécialisée dans la conception de fondations innovantes pour l’éolien. « L’éolien offshore est un marché, pas l’éolien offshore flottant. Tout le monde nous explique l’inverse, ce n’est pas vrai. » Un parti pris que la start-up provençale a transformé en positionnement commercial et technologique. « Notre objectif n’est pas de révolutionner le marché, mais de remplacer simplement les fondations actuelles par des flottantes ».
S’aligner sur les coûts de l’éolien offshore posé
Fort de cette vision alternative , Paul de la Guérivière pense pouvoir largement réduire les budgets de développement des fermes éoliennes offshore. « Le concept que nous développons affichera un coût de conception et de construction d’un million d’euros par MW. Nous pourrons donc être compétitifs par rapport à l’éolien posé dès 35 à 40 mètres de fond. Cela nous permet d’avoir une vision marché immédiate sur des zones stratégiques comme la mer du Nord ». Pourquoi un tel écart de prix ? D’abord parce que la solution flottante française - issue de techniques pétrolières éprouvées depuis près de dix ans - serait plus facile à développer et à construire. Et cela, notamment parce qu’elle ne demande pas le développement de turbines spécifiques. Ideol prévoit ainsi d’utiliser les mêmes modèles d’éoliennes que ceux posés actuellement sur des fondations en dur. Autre source d’économie pour le flotteur : son implantation sur site ne nécessite qu’un simple petit bateau remorqueur. Elle est donc moins dépendante des conditions météorologiques et des courants marins.
Des fermes éoliennes de pré-série en 2015
Après avoir clôturé une première levée de fonds d’un million d’euros en juin 2011, les dirigeants d’Ideol souhaitent désormais accélérer le développement de leur solution. Une maturation qui passe notamment par la constitution, dans les prochaines semaines, d’un consortium réunissant la start-up de la Ciotat, un fournisseur de turbines et un développeur de parcs. Puis, dès décembre, par la réalisation d’essais en bassin au 1/50ème. « Notre objectif est de mettre à l’eau un prototype dès 2013. Nous espérons ensuite pouvoir entamer la commercialisation de fermes éoliennes offshore de 50 MW à l’horizon 2015. Ces parcs de pré-série seront composés de turbines de 5 MW . » Fidèle à son pragmatisme, Paul de la Guérivière souhaite se positionner prioritairement sur le marché européen où la diffusion de l’éolien offshore, tout court, lui semble bien avancée.
Ideol en bref…
- Création : avril 2010
- Siège : La Ciotat (13)
- Fondateurs : Paul de la Guérivière et Pierre Coulombeau
- Effectif : 8 personnes
- Levée de fonds : 1 million d’euros (juin 2011).
- Financement complémentaire : Oséo
- Distinction : société lauréate du 13ème Concours national de création d’entreprises innovantes (2011) du Ministère de la Recherche
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carl | 1.09.11 à 18.40
au moins avec ces éoliennes flottantes on va pas détruire les paysages et toutes les économies qui en dépendent .
des machine moins hautes en trés grand nombre a 30 ou 40 km au large il n’y plus de nuisances . …c’est pas comme les projet actuels avec des machine de 170 m de haut a seulement 10 km …un véritable massacre de tout .