DisaSolar ambitionne d’imprimer des panneaux photovoltaïques organiques dès 2015
par 19.04.12
|Trains, bus, panneaux d’affichage et même tentes militaires : rien ne lui résiste. A la tête de DisaSolar, Stéphane Poughon recouvre, depuis presque trois ans, tout un essaim d’objets et de véhicules avec des solutions photovoltaïques flexibles. « A chaque besoin correspond une application spécifique. Par exemple, les flottes de véhicules sont équipées de nombreux équipements électriques, notamment pour gérer la réservation. L’énergie produite sert à alimenter ces appareils. » Déjà distributrice en France des principaux fabricants de photovoltaïque souple - comme Global Solar ou Solar Power – la start-up souhaite désormais produire ses propres panneaux. Elle mise pour cela sur une technologie de rupture : le photovoltaïque organique, c’est-à-dire une méthode de production par impression jet d’encres.
Vers des panneaux encore plus « flexibles »

TER - Région Poitou Charentes
Pour mieux comprendre cette orientation technologique, il faut remonter aux origines généalogiques de DisaSolar. L’entreprise est en effet une filiale du groupe Megamark, spécialiste de la communication graphique et de l’impression. En adaptant des techniques éprouvées dans un autre secteur, DisaSolar pense pouvoir élargir l’usage de l’énergie solaire à des applications inédites. « Les investissements pour produire ce type de panneaux sont au moins dix fois inférieurs à ceux des méthodes traditionnelles. Il n’y a pas besoin de silicium, seulement d’une l’impression jet d’encre précise Stéphane Poughon. De plus, les panneaux peuvent être conçus sur mesure en fonction des besoins du client. Ils peuvent être ronds ou carrés, petits ou grands. » Epais de seulement quelques dizaines de millimètres, ces modules imprimés se posent par simple collage. Lors de leur commercialisation, DisaSolar garantira une durée de vie de cinq ans à ses clients.
Une production « made in Limoges »
Pour autant, le photovoltaïque organique n’a pas vocation à se substituer aux technologies utilisées aujourd’hui pour les centrales au sol ou les grandes toitures solaires. Avec un rendement moyen de 10% en laboratoire, les performances de ces panneaux sont encore très inférieures à celles des modules raccordés au réseau. « Nous visons un rendement de 6 % en conditions réelles. C’est suffisant pour répondre aux demandes de nos clients. Dans le cas d’un bus, cela permettra par exemple de fournir une climatisation électrique d’appoint. » Ultime argument : l’impact environnemental de la production de panneaux « organiques » est très limité par rapport à celui des modules en silicium. Si DisaSolar respecte ses temps de passage, ses premiers panneaux devraient être produits dès 2015 dans son usine de Limoges. Un site pour lequel Stéphane Poughon nourrit de grandes ambitions. L’entrepreneur espère en effet pouvoir compter sur un effectif de 150 personnes d’ici cinq ans.

Cellule organique - Schéma de fonctionnement
DisaSolar en bref
- Siège : Limoges
- Création : 2009
- Effectif : 15 personnes
- Activité : distributeur, intégrateur et fabricant de solutions photovoltaïques souples
- Actionnariat : Megamark (50%) et Stéphane Poughon (50%)
- Clients : SNCF, Police, RATP, FDJ, Vuitton, Carrefour
- Chiffre d’affaires : 500 000 euros
- Partenariat scientifique : CEA-Ines, CNRS, Universités (Canada), Laboratoires (Belgique et aux Pays-bas)
- Exemples de réalisation : Train TER (Région Poitou Charentes) ; Bus (Charles de Gaulle), tentes militaires, panneaux d’affichage…
Sur le même thème : cellules solaires, énergie solaire, panneaux photovoltaïques, photovoltaïque, start-up
Gégé | 19.04.12 à 13.25
Un rendement de 6% seulement en 2015 ?
La société Eight19 espère produire des cellules photovoltaïques organiques hybrides à un rendement approchant les 44% en 2015. Y a une sacrée différence, est-ce de l’intox ?
Voir ici :
http://www.photovoltaique-orga.....dement-44/